Le Gouvernement fait payer l’UTC pour sa bonne gestion

Logo_UTCLe Gouvernement a décidé de faire les poches des universités et des grandes écoles à la gestion sérieuse, pour boucler son budget 2015.

Celui-ci va en effet prélever 100 millions d’euros dans le fonds de roulement des universités et des grandes écoles vertueuses, notamment les écoles d’ingénieurs.

L’Université de Technologie de Compiègne (UTC), bonne élève, reconnue pour son excellence et aux finances saines, fera malheureusement partie des victimes. Le fonds de roulement de l’UTC sera ainsi ponctionné de 2 millions d’euros cette année.

De nombreuses universités et écoles de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie seront également touchées.

Les socialistes, fidèles à leur idéologie égalitariste, à leur rejet du mérite et de l’élitisme, font le choix délibéré de taper sur les établissements qui, au prix d’efforts et d’une gestion  rigoureuse, ont acquis un fonds de roulement leur permettant d’envisager sereinement l’avenir.

Ce prélèvement arbitraire va à l’encontre du principe d’autonomie des universités, rendu possible en 2007 par Valérie Pécresse, et qui leur est indispensable pour affronter la concurrence des grandes universités du monde.

Plutôt que de sanctionner les bons élèves, le Gouvernement serait mieux inspiré de stopper l’embauche démagogique de 60 000 fonctionnaires et d’engager de vraies réformes structurelles pour dégager des économies pérennes.

Cette attitude démontre le peu d’égard de François Hollande, de Manuel Valls et de leur majorité socialiste à l’égard de la réussite et de l’Enseignement supérieur.

Je rappelle que depuis le 5 mars, date de la démission de Geneviève Fioraso, l’Enseignement supérieur et la Recherche n’ont plus de ministre de tutelle propre. Ils sont placés sous l’autorité de Najat Vallaud-Belkacem, qui est déjà fort occupée à brader l’instruction des jeunes Français par une réforme désastreuse du collège, dans laquelle est par exemple supprimé l’enseignement de pans entiers de notre histoire et où l’enseignement du latin, du grec et de l’allemand est en péril.

L’UTC, par son excellence, la qualité de ses travaux de recherche et de ses projets participe à l’attractivité et au rayonnement national et international de Compiègne. S’attaquer ainsi à son budget, c’est s’attaquer à un fleuron éducatif de notre ville et de notre pays.

C’est également remettre en cause le travail des dirigeants, des professeurs et des élèves de l’UTC dont les ambitions doivent être saluées et encouragées.

En tant que Conseiller municipal de Compiègne, je déplore cette décision inepte du Gouvernement qui n’est autre qu’un nivellement par le bas supplémentaire de notre système éducatif.